DNA Cormier labellisé 22 mai 2016
Un cormier très remarqué:
Un cormier de Marmoutier vient d’être labellisé « Arbre remarquable de France ». Un prix qui a pour vocation de sensibiliser sur l’importance de préserver le patrimoine naturel.
Un cormier très remarqué Il n’est pas le plus grand. Ni le plus âgé. Mais, d’avis de Jean Braud, membre de l’association Le bonheur est dans le pré, il est le plus beau de la commune. Ce majestueux cormier “Napoléon” qui trône dans le champ d’Antoine Lerch, à proximité du lavoir de Marmoutier, avait déjà tapé dans l’oeil de l’ancien forestier en 1975. « Je travaillais dans la forêt en face. Avec sa grosse cime, il m’a émerveillé », raconte- t-il. « Des arbres, j’en ai vu beaucoup. Celui-là est esthétiquement très beau » Des années plus tard, quand des propriétaires privés ont souhaité dresser un inventaire des arbres remarquables de Marmoutier, rapidement épaulés par la municipalité, Jean Braud a immédiatement inscrit ce cormier resté gravé dans sa mémoire. Et a convaincu l’association nationale Arbres (*) de le labelliser comme arbre remarquable de France. Ses arguments : « C’est un vieil arbre rare dans l’Est de la France, gros et beau », résume-t-il. L’âge de ce cormier : environ 250 ans. Ses mensurations : 3,26 m de circonférence (pour comparaison, le plus gros du monde, en Tchéquie, a une circonférence de 4,26 m), 1,04 m de diamètre, 14 m de haut, 22 m d’envergure. Du côté du Sindelsberg, deux autres arbres sont encore plus imposants, mais en moins bon état. « J’ai proposé celui-là car il a de bonnes dimensions, une forme remarquable, il est en bonne santé et il est d’une telle beauté ! » s’exclame Jean Braud, encore et toujours sous le charme de ce spécimen qui se teint de couleurs pourprées en automne. Ce n’est pas Georges Feterman, président d’Arbres qui dira le contraire : « Des arbres magnifiques, j’en ai vu beaucoup. Celui-là est esthétiquement très beau et mérite le label », lance- t-il sans détour. Promettant un retour sur place pour le faire apprécier prochainement à une cinquantaine de membres de son association, eux aussi des « défenseurs et amoureux des arbres exceptionnels qui se battent pour mieux les faire connaître ». Un étendard Cet intérêt soudain pour son cormier qui n’a jamais subi d’entretiens particuliers, Antoine Lerch s’en étonne. Le terrain sur lequel il pousse appartient à sa famille « depuis plus de cent ans ». « C’est une tradition familiale, on a toujours distillé les cormes. On faisait même du vin, pas si fameux que ça, que l’on mélangeait avec du vin de pommes pour mieux le conserver. Les cormes auraient d’autres vertus d’après le septuagénaire : « C’est bon pour la digestion, ça améliore le transit intestinal », assure-t-il. La remise du label par Georges Feterman « fait plaisir » à ce Maurimonastérien membre du Cercle des amis du cormier en Allemagne, et qui a contribué à éviter la disparition de l’espèce dans ce pays. Donner son appui et son aide à tous ceux qui souhaitent sauver des arbres menacés, soit par la maladie, soit par des aménagements intempestifs, fait d’ailleurs partie des objectifs d’Arbres. « Nous avons inventé ce label pour mieux faire connaître ces arbres, pour qu’il rassemble et regroupe tous ceux qui les aiment », explique son président. Jean-Claude Weil, maire de Marmoutier, fait partie de ceux-là, militant activement pour la défense des paysages : « Nous avons un défi à relever : préserver nos zones humides et nos collines sèches », annonce-t-il. Frédéric Bourguignat, président de l’association Le bonheur est dans le pré, voit justement dans ce label « un étendard pour continuer à promouvoir le respect de la biodiversité ».
Arbres remarquables : association, bilan, recherche, études et sauvegarde. Un cormier de Marmoutier vient d’être labellisé « Arbre remarquable de France ». Un prix qui a pour vocation de sensibiliser sur l’importance de préserver le patrimoine naturel. LE CHIFFRE 61 C’est le nombre d’arbres remarquables répertoriés à Marmoutier. Un chiffre « exceptionnel », affirme Jean Braud, membre de l’association Le bonheur est dans le pré. Parmi ces arbres, 35 cormiers et 26 autres espèces (chênes, châtaigniers, poiriers, un orme, etc.).
EN BREF Sur le ban de Marmoutier sont plantés une cinquantaine de cormiers âgés de 5 à 320 ans environ. Cette concentration relativement importante de cette essence méditerranéenne rare dans l’Est de la France, serait due aux moines et à la tradition bénédictine. Ils auraient fait pousser des cormiers autour de l’abbaye afin d’exploiter son bois dur pour leurs gravures.
Le cormier, une espèce rare LE LABEL « ARBRE REMARQUABLE DE FRANCE » Depuis l’an 2000, dans le cadre de l’opération « 200 arbres pour retrouver nos racines », l’association Arbres attribue le label « Arbre remarquable de France ». Ce label est attribué aux communes, collectivités territoriales, établissements publics et propriétaires privés qui, possédant un arbre exceptionnel, signent un accord de partenariat avec l’association, impliquant notamment un engagement d’entretien, de sauvegarde et de mise en valeur de l’arbre en question, considéré comme patrimoine naturel et culturel, ainsi que la mise en place sur le site d’un panneau de présentation de l’arbre portant le logo de l’association. Contact : www.arbres.org
Le label remis à Antoine Lerch. Le cormier de 250 ans s’est fait remarquer par sa taille, sa forme et sa bonne santé.
Antoine Lerch, propriétaire du cormier labellisé « Arbre remarquable de France », entouré des représentants des associations Le bonheur est dans le pré, Arbres, et du maire de Marmoutier Jean-Claude Weil. PHOTOS DNA - G.B.
DNA Marmoutier: un cormier très remarqué
www.forestiersdalsace.fr/UserFiles/File/PDF/Exemples/cormier-remarquable.pdf
EST REPUBLICAIN 24/03/2016
Montiers-sur-Saulx: La biodiversité s’invite au collège.
Un cormier a été ajouté, à la collection du verger du collège, par les enfants de 5e.
Emmenés par Mme Trombini, principale-adjointe du collège de la Haute-Saulx et par M. Beaumet, enseignant, les élèves de la classe de 5e ont voulu marquer l’arrivée du printemps en plantant une nouvelle espèce d’arbre fruitier, dans le verger conservatoire jouxtant leur établissement.
Après un travail de recherche, c’est un cormier qu’ils ont choisi. Pour sa rareté en premier lieu, ils contribuent ainsi au maintien d’une certaine diversité ; pour les qualités de cette essence ensuite, réputée thermophile, elle pourra ainsi affronter les changements climatiques qui sont déjà présents. Certains des élèves se sont alors rappelés avoir participé aux ateliers greffage en 2013 avec l’association cormier de Ligny, ils étaient alors à l’école de Ménil-sur-Saulx. L’arbre qu’ils viennent de planter est un de ceux qui avaient reçu un greffon en provenance de Marmoutier, du Siedelsberg précisément dans le Bas-Rhin. Julia Varnier est désignée marraine et Rayan Mourot parrain de cet arbre par leurs pairs. Ce sympathique et symbolique événement est retenu « événement remarquable » par les organisateurs de la semaine internationale des forêts, il est labellisé Forum Forêt dans le cadre de la clôture de la COP 21 à Paris, le 15 avril prochain.
EST REPUBLICAIN 21/03/2016
Dammarie-sur-Saulx: Les écoliers ont planté un arbre.
Les enfants ont planté un cormier greffé devant la MARPA de leur village.
C’est à Dammarie que vient d’avoir lieu, le coup d’envoi de la semaine internationale des forêts, pour la nouvelle Grande Région, avec la plantation d’un arbre par les enfants des écoles du village.
Premier des 17 programmés, dans les 10 départements, l’événement inscrit, sera labellisé Forum Forêt dans le cadre de la COP 21 à la mi-avril à Paris.
Très sensibles à leur environnement, un gros travail a été fait sur le changement climatique en classe. Comme en automne dernier, les enfants ont choisi le sorbus domestica (cormier domestique) réputé résistant à la sécheresse et aux coups de vent.
« Ce dernier est un arbre greffé à très gros fruits et son greffon provient du Luxembourg », récitent en chœur Morgan Meunier et Louis Maginot, respectivement marraine et parrain de l’opération choisie par leurs 25 autres camarades, aux bénévoles de l’association cormier.
Sous le soleil, entourés de Michel Loisy, président de la Codecom et du maire Christian Léchaudel, les enfants l’ont planté devant l’entrée de la maison d’accueil rurale pour personnes âgées (MARPA).
Symboliquement, chaque enfant a participé à l’opération en remettant un peu de terre au pied de l’arbre sans oublier de le pailler avec un paillis de lin « afin qu’il conserve la fraîcheur cet été », soulignent les enfants interrogés sur cette technique et désormais rompus aux plantations.
Les bourgeons gonflés par l’arrivée du printemps, n’ont pas échappé à l’acuité de certains et beaucoup ont juré de venir lui rendre une petite visite de temps en temps.
Est Républicain 15/02/2016
Grand Est : ces insectes et champignons qui mettent en péril les forêts.
Insectes, champignons… De plus en plus de ravageurs des arbres surgissent au coin du bois. Le frêne est désormais en situation critique dans le Grand Est.
La Chalarose s'attaque aux feuilles de frêne, puis aux rameaux. Au final, l'arbre meurt. Photo AFP.
Nancy. Un méchant champignon, la chalarose, qui pourrit la vie du frêne, un lépidoptère, la pyrale, qui se régale des feuilles du buis, un autre minuscule papillon dont la chenille, la mineuse, est la hantise du marronnier : les bio-agresseurs venus d’ailleurs déferlent sur les parcs, jardins et forêts du Grand Est depuis ces dernières années. Une vague d’agents pathogènes contre laquelle les essences autochtones sont quasiment démunies ou peinent à développer une riposte naturelle.
Parce qu’il entre dans la catégorie des feuillus précieux, la situation du frêne interpelle les sylviculteurs et les chercheurs. L’avenir de cet arbre semble très compromis, car une fois contaminés, les jeunes sujets meurent très rapidement. Apparue à l’origine en Pologne et dans les pays baltes, la chalarose est repérée pour la première fois dans l’Hexagone en 2008 dans le département de la Haute-Saône, aux portes de la Lorraine. Très vite, elle va se propager sur un bon tiers du pays, du Pas-de-Calais jusqu’en Rhône-Alpes avant de franchir la Manche pour exercer ses talents en Grande-Bretagne. « Ce champignon attaque les feuilles au printemps et au début de l’été. Celles-ci flétrissent, puis les rameaux meurent. À terme, c’est l’arbre entier qui y passe », observe à Metz, Denis Giroult, chef du pôle Santé des forêts du Nord-Est à la DRAAF (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt). « La progression est très rapide car les spores sont disséminées par les vents et comme il n’existe pas actuellement de moyen de lutte efficace pour endiguer cette maladie foliaire, elle frappe les peuplements à grande échelle. »
Disparition de l’orme
Le spécialiste n’hésite pas à comparer ce phénomène à celui de la graphiose de l’orme, un autre champignon véhiculé cette fois par un scolyte dont le travail de sape, faute de remède, a pratiquement fait disparaître ce bel arbre du paysage français dans les années 1970. Pour le frêne, un traitement à base de cuivre aurait été mis tout récemment au point en Angleterre, mais dans l’attente d’une éventuelle homologation, les dégâts se poursuivent.
En France, la recherche tente de sélectionner des spécimens âgés qui, semble-t-il, présentent des capacités de résilience. « Au sein d’un même peuplement, on a constaté que l’aspect de certains frênes se détériore quand d’autres, montrent peu de symptômes », ajoute Denis Giroult. Face à ce problème très préoccupant, il est encore difficile de mesurer les pertes économiques pour la filière forestière. « Le frêne est une essence qui se vend relativement cher, elle est utilisée dans l’ameublement, mais en raison de sa dispersion, elle n’est pas aussi exploitée que le hêtre, le chêne ou les résineux. »
Le buis attaqué par un papillon
En dehors des jardins ou des parcs, les stations de frênes se trouvent ici ou là dans les vallées et les quelques massifs homogènes se situent principalement en Alsace, dans le secteur de Sélestat.
En milieu sylvicole, outre la santé vacillante du frêne commun, le buis souffre lui aussi de dépérissement. En cause, une pyrale d’origine asiatique entrée en 2008 dans la plaine d’Alsace par la Suisse avant d’envahir toute la France. Les buxeraies naturelles qui habillent les pentes calcaires du Haut-Rhin sont fortement infestées, comme nombre de parcs urbains de la région. Contre ce papillon, plusieurs méthodes chimiques, biologiques (pièges à phéromones) ou mécaniques existent. Il suffit de les appliquer le plus tôt possible, car c’est à la source qu’il faut déjà agir.
Patrice COSTA
Face aux maladies : l’heure du cormier ?
Fabrice Varinot présente un jeune plant de cormier. La solution miracle ? Photo ER
Ligny-en-Barrois. « Avec toutes ces maladies émergentes et les effets du réchauffement climatique, il faut sérieusement penser à changer le spectre forestier… » Horticulteur, sylviculteur, administrateur de France Sylva Meuse et président de l’association Cormier fruitier forestier (AC2F), Fabrice Varinot n’a de cesse de sonner le tocsin depuis sa commune de Ligny-en-Barrois.
Dur comme de l’ébène
Dans son département, les frênes ne se cachent plus pour mourir : « Je ne compte plus les houppiers atteints par la chalarose et il sera bientôt impossible de renouveler les peuplements », soupire-t-il. Contre cette montée en puissance des problèmes de dépérissement, le Meusien a un solide atout dans sa manche : cousin germain de l’alisier, le cormier est pour lui la parade idéale.
En 2009, Fabrice a même fondé une association pour vanter les mérites de cette essence d’origine méditerranéenne exploitée autrefois par les Romains. « C’est un bois dur, de la densité de l’ébène. Il s’adapte à tous les types de sols, ne craint pas l’exposition au soleil, il peut être planté hors forêt, résiste à toutes sortes de maladies et son houppier est magnifique ».
La solution miracle ? Le sylviculteur en est persuadé. Depuis six ans, avec AC2F, il multiplie tous azimuts les actions de promotion de son arbre fétiche. Dans les environs de Ligny, il a créé un verger spécifique de trois hectares pour le multiplier, car l’autre avantage du cormier est sa bonne productivité.
Reste cependant à trouver des débouchés, à séduire une filière traditionnellement campée derrière les essences classiques de la région. Pas évident, même si la valeur économique de ce bois qui ne s’use pas est bien réelle. « Le prix du cormier oscille entre 300 et 3.000 € le m³. Mais il est encore très rare, très peu planté, ce qui explique sa marginalité sur le marché français : à peine 50 m³ négociés l’an passé ! », déplore Fabrice Varinot. Une situation qui pourrait changer avec la réhabilitation de l’ancien système de l’agroforesterie, cette pratique qui associe plantations d’arbres, cultures ou activité pastorale sur une même parcelle. L’option est soutenue par le ministère de l’Agriculture qui y voit un moyen de restaurer la fertilité des sols et la biodiversité en berne dans les campagnes.
Les 12, 13 et 14 mars, l’AC2F organise dans la Meuse différentes actions de sensibilisation autour du cormier. Tel : 06.82.33.57.78 ou www.associationcormier.fr
P. C.
meuse 55 février 2016
FÉVRIER 2016 • N°24/meuse55
Environnement • LA MEUSE EN ACTIONS
Un arbre pour le climat
Lancement de l’opération:
Dans le cadre de ses engagements contre le réchauffement climatique et en faveur de la biodiversité, le Conseil départemental de la Meuse a lancé une importante initiative de plantation en bordure de voirie départementale. Elle s’inscrit dans l’opération Un arbre pour le climat, allant de pair avec la COP 21.
Chaque année, le Département de la Meuse doit procéder à l’abattage d’arbres d’alignement le long des routes départementales, en particulier les frênes touchés par un champignon baptisé Chalara fraxinea, véritable fléau qui provoque dessèchements et nécroses des rameaux. Ces abattages peuvent être rendus nécessaires pour des raisons sanitaires ou de sécurité routière. En effet, les plantations d’alignement sont des éléments paysagers qui permettent de structurer l’espace : rendant la route plus lisible par mauvais temps, elles favorisent la perception de l’itinéraire par le conducteur. Ces dernières joueront également un rôle de colonne vertébrale pour la biodiversité en filtrant notamment les particules polluantes et en produisant des fruits utiles pour le gibier et des refuges pour les oiseaux. Nos routes pourraient ainsi devenir de véritables paradis écologiques ! Le 12 octobre, en partenariat avec l’association Cormiers fruitiers, avec le soutien de la mission développement durable du Conseil départemental, les agents de l’Agence départementale d’aménagement de Stenay et cinq bénévoles de l’association ont planté de jeunes arbres résistants à la maladie. Ils sont situés de part et d’autre de la route départementale 947, entre Montmédy et Chauvency-le-Château, sur un secteur non préjudiciable à la sécurité des automobilistes.
CORMIERS ET POIRIERS SAUVAGES POUR UNE MEILLEURE BIODIVERSITÉ
Le choix s’est porté sur le cormier Sorbus domestica : présent en mélange dans les massifs forestiers de l’est de la France, cet arbre peu exigeant peut être planté sur tout type de sol. Il nécessite peu d’eau ce qui le rend mieux adapté aux changements climatiques qui attendent la Meuse dans les décennies à venir. Une fois à maturité, son bois précieux pourra être utilisé pour la fabrication d’outils de menuiserie ou pour la lutherie, en raison de sa très grande résistance. La plantation d’une centaine d’arbres s’est déroulée en présence d’élus du Département et du maire de Chauvency-le-Château. Dans le cadre de l’engagement du Département en faveur des haies, vergers et arbres d’alignement, 50 poiriers sauvages seront plantés dans le courant de l’hiver 2015-2016 le long de la route départementale sur la commune de Montmédy, au lieu-dit La côte des poiriers. Des mesures efficaces et écologiques pour protéger notre biodiversité dans des conditions optimales de sécurité !
Une collaboration exemplaire entre les personnels du Département et les bénévoles de l’AC2F.
EST REPUBLICAIN 14/01/2016
Dammarie-sur-Saulx: Les cormiers de Meuse séduisent les Helvètes
L’arbre hors-forêt et la plantation en ligne intéressent les Suisses.
DEUX UNIVERSITAIRES résidant à Glovelier au Nord-Est du lac de Neuchâtel dans le Jura Suisse sont venus visiter les cormiers de l’association Cormier Fruitier Forestier (AC2F), à Dammarie-sur-Saulx. Ainsi, le projet d’installation de cette essence feuillue très prometteuse dans le cadre du réchauffement climatique, désormais engagé dans un contexte d’arbres hors-forêt, intéressait Michel Sausy, biologiste et botaniste, diplômé de l’université de Neuchâtel, responsable d’association. Il était accompagné d’Yvette Allimann, journaliste professionnelle et traductrice d’ouvrages traitant d’arboriculture fruitière pour des organismes professionnels et de recherches Suisses.
L’expérimentation portée par l’association et soutenue par différents partenaires dont le Pays Barrois retenait ainsi toute l’attention portée à ce terrain d’essais situé dans le valanginien, sous-région géologique du Barrois. En effet, les Suisses s’interrogent sur le choix d’installation de nouvelles essences forestières sur ce même type de couches géologiques de sables éoliens qu’ils ont dans leur région.
Arbre remarquable
Après les questions techniques, c’est naturellement en forêt que le groupe a visité d’autres parcelles ; la pépinière de l’association et ses arbres greffés, autre atout du cormier, suscitant particulièrement l’intérêt d’Yvette Allimann, passionnée d’arboriculture et personnellement impliquée dans plusieurs projets helvétiques. Les responsables de l’association cormier ne pouvaient pas laisser partir leurs visiteurs sans les accompagner en forêt de Commercy afin de saluer le plus beau spécimen français, classé par l’établissement public gestionnaire des forêts comme arbre remarquable, laissant partir ainsi leurs hôtes d’un jour, des souvenirs plein la tête.