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B - Multiplication

8 - Multiplication végétative

Bouturage: il est réservé aux professionnels (il requiert notamment l'atmosphère d'une serre de type smog à pouvoir et savoir maîtriser). Ce type de multiplication reproduit des individus strictement identiques, cette caractéristique est très interressante pour obtenir des clones d'individus remarquables (pieds-mères) qui sont très souvent sénescents. La copie végétative d'individus sélectionnés est une technique rapide nécessitant peu de moyens et donc peux onéreuse.

A noter: Un cormier peut se multiplier en prélevant quelques racines (relativement petites -1 centimètre de diamètre) au pied d'un arbre avant de les mettre en végétation en pots. C'est un compromis entre le bouturage et le drageonnement! Le marcottage aussi est possible. Ces deux techniques permettent de dupliquer un individu à l'identique.

Greffage: longtemps utilisé pour reproduire des individus produisant de gros fruits (régions Poitou-Charentes/Sarthe et Italie) par la greffe en fente ou à l'anglaise compliquée de cormier sur cormier principalement.

Petites explications autour du greffage et de son vocabulaire:

Le greffage est une opération de chirurgie qui consiste à insérer dans les tissus d'un végétal un autre végétal en vue de les unir.

Une fois la soudure effectuée, le végétal inséré poussera en vivant dans le végétal dans lequel il a été greffé, ce dernier lui servira de support nourricier. Le végétal obtenu à parttir de la soudure de ces deux végétaux (qui ne font donc plus qu'un) est appelé une GREFFE. Le sujet qui a des racines, qui sert de support et dans lequel on insérera l'autre fragment végétal, est appelé PORTE-GREFFE. Le végétal inséré dans le porte-greffe, suivant sa forme, est appelé GREFFON ou ECUSSON.

Pourquoi greffer? Dans quels cas le greffage s'avère utile?

      * pour multiplier un végétal qui ne pourrait se multiplier fidèlement par semis et qui serait dificilement duplicable par les autres méthodes (bouturage, marcotte).

       * pour influencer sur la vigueur de l'arbre: en choisissant un porte-greffe adapté, on peux jouer sur la vigueur de l'arbre, il existe différents types de  porte-greffes: nanifiants, etc..).

       * afin d'adapter un végétal sur un terrain qui ne lui conviendrait pas: en greffant par exemple un poirier sur une aubépine pour assurer un bon comportement en sol très calcaire pour le futur fruitier.

       * pour accèlérer la mise à fruits, pour obtenir des récoltes quelques années plus tôt (pour le cormier le gain de mise à fruits est d'au moins dix années).

       * pour apporter une résistance à certaines maladies ou ravageurs en optant pour un porte-greffe ayant certaines propriétés.

       * pour améliorer le fruit par une sélection visuelle (ou) gustative.

       * pour changer ou ajouter une variété sur un arbre en place.

       * pour réparer des arbres endommagés, on peux faire des pontages de part et d'autres d'une blessure, ajouter également une future branche sur un un individu déséquilibré.

       * pour assurer une bonne pollinisation d'un sujet dioïque isolé en greffant sur ce même arbre un mâle et une femelle (cas de certaines variétés de cerisiers par exemple).

       * pour sauvegarder des variétés en très grand danger de disparition (dans le cas du cormier, nos amis allemands après les travaux du Professeur Wedig Kausch-Blecken von Schmeling ont sauvé la variété qu'ils ont baptisé: sossenheimer riese).

Quelles sont les conditions nécessaires à la reprise d'une greffe?

       * réaliser la greffe à la bonne période (les greffes de printemps se font à œils poussants, les greffes d'été sont effectuées à œils dormants).

       * un porte-greffe et un greffon dans l'état végétatif et dans les dimensions nécessaires.

       * un choix judicieux du type de greffage suivant le végétal travaillé et la saison.

       * utilisation d'un matériel propre et de qualité.

       * un plant de travail soigné.

       * un suivit rigoureux des plants nouvellement greffés.

Les différents types de greffe:

       * en écusson (la plus courante).

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       * en fente (greffage sur branches principales).

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       * en couronne (pour les espèces dont l'écorce est souple et facile à travailler).

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       * en placage (pour les végétaux à écorce épaisse comme certains conifères).

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       * en forme de L.

       * à cheval.

       * en pont.

       * à l'anglaise compliquée, c'est une variante de la greffe à l'anglaise simple (c'est une solution pour le maintien mécanique des deux parties à unir, elle évite le glissement des deux parties en contact, de plus elle double les surfaces de contact du cambium).

C'est celle qu'AC2F utilise pour sauvegarder les variétés de cormiers à très gros fruits.

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       * à l'anglaise simple, c'est techniquement très solide, le greffon et le porte-greffe doivent avoir le même diamètre (au minimum 8 millimètres), ces derniers sont taillés en biais de façon à avoir une coupe allongée d'une longueur d'environ 2 à 3 fois le diamètre du greffon, on veillera à la juste apposition du cambium).

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        * etc.... .

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A l’association, nous avons essayé différents types de greffage sur trois arbres rosacées: l’aubépine monogyme (crataegus monogyna), le poirier (pyrus communis) et le cormier (sorbus domestica) suivant pour cela ce que nous avons appris dans la littérature.

Si, sur le premier, l’aubépine, les greffes reprennent pour la plupart, elles meurent dans l’année qui suit; pour le second, elles ‘’tiennent’’ mais restent de faible vigueur, c’est ‘’cormier sur cormier’’ avec des taux de réussite frôlant les 90% et une belle croissance par la suite qui nous encourage à promouvoir ce seul porte-greffe pour reproduire à l’identique les individus porteurs de très gros fruits.

A l’anglaise compliquée ou simple, sur individus en pot ou directement en place, les greffons devront être choisis vigoureux. Si l’arbre à prélever est âgé voir sénescent, il produit des greffons aux entre-nœuds très courts très difficile à greffer; pour y remédier, coupez des rameaux dans le houppier afin de relancer sa croissance ! L’année suivante, en général, il aura produit de jeunes rameaux bien poussant, vous procurant un matériel végétal bien plus approprié à la multiplication végétative.

Date de prélèvements des greffons : janvier et début août à septembre. L’été, on veille au desséchement ultra-rapide des greffons. Pour cela, juste après avoir cueillit ses greffons, on coupe en prenant le soin de laisser la base de chaque pétiole (protection du bourgeon) les feuilles sur chaque rameau avant de les transporter dans un linge humide et au frais. Le greffage se fera dans les jours suivants. L’hiver, les rameaux prélevés seront stockés en jauge (enterrés de moitié dans du sable) plein nord et à l’abri des vents froids jusqu’à la période de greffage. Cette dernière dépendra en partie du débourrement. Pour des greffes de printemps réussies, le porte-greffe doit commencer à être en sève (contrairement aux greffons) ; très vite, dans les 15 jours, le bourgeon terminal va alors croitre, signe d’une opération réussie.

Nous préférons greffer ‘’enter’’ à l’anglaise compliquée, doublant ainsi la zone de soudure et par là même nos chances de réussite.

 

Drageonnement : Naturel sur éboulis ou sols superficiels. Il peut-être provoqué par l’homme, par exemple par le passage d’une herse qui aura pour effet après blessure des racines superficielles de provoquer un drageonnement. Un couvert clair est indispensable à la survie du drageon.

Ces jeunes pousses (au premier plant de l'image ci-dessus) sont des drageons du cormier que l'on voit en arrière-plant. Elles sont apparues après un dégagement et un passage d'engin (forêt domaniale de Commercy-Meuse-tournée d'études sur les sorbus-IDF-GEFF-2010).

Ce jeune cormier élevé en container (planté au centre du pot) a été recépé. De jeunes pousses sont apparues latéralement (à gauche sur la photo). A l'automne suivant on pourrait sortir la motte sur table et pratiquer la séparation de ces jeunes drageons.

Atelier greffage du samedi 12 mars 2016 à Hévilliers:

Lieu: espace accueil au verger de collection à Hévilliers (adresse en bas de la page accueil de notre site).

Déroulé de la journée, programme:

   9 heures: accueil sur le parking munis de bonnes chaussures ou bottes de marche.

   9 H 15 / 9 H 30: café, collation sous le hall d'accueil, réglement (un chèque de 20 € sera demandé à chaque stagiaire à

libeller au nom d'AC2F, merci).

   9 H 30: après une petite présentation de l'association, cours théoriques sur les différentes techniques de greffage.

   11 heures: pratique du greffage.

   12 H / 13 H 30 : pause déjeuner.

           * sur place repas tiré du sac.

           * à Ligny en Barrois, choix de restauration.

   13 H 30: reprise du stage, greffage.

   16 Heures: fin du stage, retour au parking avec 2 plants de cormier greffés (chaque stagiaire devra prévoir un grand sac

pour les transporter).

Matériel: porte-greffes, greffons, flexibandes, mastic pâte, sont fournis par l'association, munissez-vous de votre greffoir

correctement affuté.

Attention: possibilité est donner aux stagiaires de greffer également du pommier. Pour cela il faudra absolument le

préciser lors de votre inscription dans le champ message. De petits pommiers francs (porte-greffes) en godet vous seront

alors proposés au prix d'1,50 € la pièce, pensez à prélever maintenant vos greffons chez vous (maximum 5 millimètres de

diamètre) et de les amener le 12 mars.