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A - Caractéristiques

2 - Fruits

On en trouve de six types de 15 à 30 millimètres de longueur et quelquefois verruqueux : sphéroïde-aplatie (type pommifera), globuleuse, pyriforme (type pyriformis), conique, ovale et elliptique. Chaque corme contient 5 loges ovariennes jaunes à joues rouges, quelquefois vertes à grisâtres mais toujours vite brunes, une fois tombées et blettes.

Pour aller plus loin…. :

Depuis l’antiquité, l’Homme a observé qu’il existait deux formes de cormes : pomifera pour celles approchant la forme de la pomme et pyrifera, pour les autres ressemblant aux poires (comme Pline le Jeune il y a 2000 ans).

Plus près de nous, dans son traité des arbres fruitiers de 1765, Duhamel Dumonceau en décline 6 sortes déjà : cormier cultivé à gros fruit rouge et figuré en poire ; cormier cultivé à gros fruit rouge pâle, qui approche de la figure d’une poire ; cormier cultivé, dont le fruit est rouge d’un côté, et qui a la forme d’une poire ; cormier cultivé, dont le fruit est en partie rouge, et qui est ovale ; cormier cultivé à petit fruit rougeâtre, tardif, et qui a la figure d’une poire et enfin : cormier cultivé à très petit fruit…….. .

Remarque : ce membre éminent de l’Académie des Sciences, ne cite aucun cormier cultivé dont le fruit ressemble à une pomme.

Louis Alphonse de Brébisson, plus connu pour son travail sur les algues microscopiques et la photographie est un botaniste Normand. Il décrit le fruit du cormier en 1869 : fruits pyriformes-ovoides, verdâtres (comme souvent le type rencontré dans cette région et la Bretagne-voir quatrième photo).

Encore plus près de nous, vers 1903, on relève les descriptions de fruits des cormiers greffés proposés à la vente sur le catalogue des pépinières André Leroy d’Angers classés en deux types de 3 sortes corroborant le traité d’arboriculture d’Alphonse Du Breuil de 1861, qui lui en ajoute deux (fruits blancs moyens et fruits bruns moyens). Les arbres donnant des fruits aux dimensions communes mais aux couleurs et formes différentes : gris moyen et oblong ; rose moyen et turbiné et rouge moyen arrondi ; et ceux donnant de gros fruits aux couleurs et formes différentes : gris gros et oblong, rose gros et turbiné et enfin rouge gros arrondi.

Ce fruit pouvant peser jusqu’à 3 grammes et dont la taille est comprise entre 1 et 4.5 centimètres est toujours comestible après blettissement comme l’écrivait Colette dans une de ses œuvres, mes apprentissagesmes apprentissages en 1936: L’alise et la corme et la nèfle, roussettes que le soleil ne mûrit pas mais que novembre attendrit.

Astringent et aux multiples propriétés la corme (voir chapitre propriétés médicales-en cours) ! On raconte même que si vous mangez sept cormes vertes, vous changez de sexe ! C’est vous dire qu’il vaut mieux ne pas précipiter la dégustation ! Ou alors prévoyez de disposer de 14 cormes….. (témoignage oral récolté en Sarthe et joliment mis en page dans le livre, le traité du cormier de la SEPENES.

Fruits aux multiples usages : pain de cormes, confitures, cormé, eau de vie, liqueurs ; on en dira plus dans le chapitre 21 (en cours).

En Italie, ce lien sur des cormes blanches :

http://www.mondodelgusto.it/2010/11/29/frutta-antica-autunno-sorba/

Et encore celui-ci non traduit :

http://ilmediano.com/i-cittadini-per-il-parco-riscoprono-i-frutti-di-fine-estate/

Utilisation du fruit, différentes recettes:

Pour cela reportez-vous au chapître 22 , toujours dans l'onglet cormier (verger de variétés sélectionnées pour leurs gros fruits).