A - Caractéristiques
4 - Port
Arbre atteignant 30 mètres de hauteur et 0.80 mètre de diamètre (+ de 2 mètres de circonférence à 1.30 mètre du sol) en forêt ; certains individus en port libre moins haut peuvent atteindre les 4.50 mètres de circonférence (environ 1.50 mètre de diamètre).
Voici quelques spécimens aux dimensions exceptionnelles rencontrés dans le très beau pays de Marmoutier. Ces individus aux diamètres imposants ont un tronc pour la plupart très court, le houppier commence généralement à moins de 4 mètres du sol.
Faille géologique de Saverne : certains poussent sur grés Vosgien comme à Otterstal, d’autres à quelques kilomètres sur calcaire comme à Dimbsthal tout aussi bien, le cormier supporte tous les types de sol.
D’autres ont un port forestier avec un tronc commercial qui peut atteindre 12 à 15 mètres. Un cliché pris en hiver et sans feuille, vous montre un des plus beaux de l’Hexagone. Il se trouve en forêt de Commercy (Meuse), classé ‘’arbre remarquable’’ par l’ONF.
Un ‘’petit jeune’’ de 5 ans aux couronnes très vigoureuses, préfigure un individu remarquable ; il sera élagué en 2017 une première fois (à noter qu’il n’aura pas eu besoin de défourchage). Son port, ne ressemble en rien à son cousin germain l’alisier torminal, qui à l’état juvénile, est très souvent en chandelier.
Cormier jumeau : j’en connais deux en Lorraine. Le premier en forêt privée sur le territoire de Morlaincourt en Meuse. Le plus gros de deux troncs mesure plus de 70 centimètres de diamètre, le second plus de 50 centimètres ; il est implanté dans un taillis sous futaie et situé en rupture de pente comme c’est très souvent le cas par ailleurs. Le second est en haute Marne, dans une forêt communale voisine de Colombey les deux églises, deux troncs de diamètre quasiment identiques, vous pouvez les découvrir dans ces clichés.
Lors d’une opération de martelage, d’inventaire ou de recherche, le forestier en période de feuillaison pourrait confondre le cormier avec un chêne sessile à l’écorce assez semblable ; seul l’observation en l’absence de feuilles du houppier typique du cormier, permet de ne pas les confondre (un arbre de lisière ou bien évidemment isolé au houppier visible sera trahis par ses feuilles très distinctes).