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EST REPUBLICAIN 29/12/2014

L'Est républicain    L'arbre s'enracine au champ

Dossier du lundi - Ils piègent le C02, écrêtent les crues, restaurent les sols, revitalisent la biodiversité et surtout, ils sont rentables. Les systèmes agroforestiers refont surface. Une bonne nouvelle pour les terroirs…

Bertrand Cailly au centre devant un jeune plant de cormier.                                                  Alain Canet : « Depuis que l’agroforesterie prend un élan                 

L’arbre redevient un outil de production dans les champs. Photo ER                                     sérieux, on nous cherche des poux dans la tête… ». Photo DR

                                                                                                                                               

 


                                                                                                                                                

 Sans couverture arborée, l’eau dévale.                                                                   Avec boisements, elle s’infiltre… Source AFAT

Nancy. Le ministre Stéphane Le Foll en a fait le bras armé de son offensive en faveur de cette agro-écologie qu’il tente de promouvoir en lieu et place de la monoculture céréalière intensive et autre ferme à Mille Vaches. Il veut même l’insérer dans la nouvelle PAC de 2015 de manière à contourner l’obstacle d’une éventuelle non-éligibilité aux primes européennes. L’agroforesterie, ce principe de faire cohabiter des arbres champêtres, des bosquets, des haies ou des ripisylves en bordure de cours d’eau avec des cultures ou des pâturages n’a pourtant rien de révolutionnaire. Son regain d’intérêt après la vague des Trente Glorieuses agricoles n’est que la revanche d’une ruralité bucolique que la course à l’openfield, aux prairies dopées à l’azote et aux tracteurs bodybuildés a éradiquée sans pitié des terroirs. Depuis 2008 en France, à l’initiative d’un groupuscule d’agronomes, de paysans et de forestiers éclairés, une association nationale, l’Afaf, porte haut la bannière de ces systèmes agrosylvicoles ou agropastoraux qui commencent doucement mais sûrement à prendre racines dans l’Hexagone. Car le phénomène sort de la marginalité : chaque année entre 3.000 et 4.000 ha se couvrent d’alignements de jeunes plants d’essences diverses et variées, soit un parcellaire de 170.000 ha aujourd’hui. Certes, avant d’ombrager les quelque 28 millions d’ha de la surface agricole utile (SAU) de notre beau pays, il faudra du temps. Mais le pli est pris. Il l’est d’autant mieux que le modèle figure désormais dans les programmes de formation des nouvelles générations de paysans. En France, 35 lycées agricoles l’enseignent et parmi eux, celui de Pixérécourt, aux portes de Nancy.

Au bahut, tout le monde connaît les boucles rousses en bataille, le collier de barbe et la bonhomie naturelle de Bertrand Cailly, le directeur de la ferme pédagogique. Visionnaire et pragmatique, ce prof s’efforce depuis 10 ans de rendre autonome et économe son exploitation en polyculture-élevage, soit 280 ha répartis sur la terrasse alluviale de la Meurthe, le plateau de Malzéville et ses pentes. Voici quelques jours, à la demande de la Chambre d’agriculture des Vosges, sa ferme a accueilli une journée d’information sur l’agroforesterie.

Cormiers

L’Afaf avait délégué l’un de ses fondateurs, l’agronome Yves Bacheviller pour le volet théorique, Bertrand assurant le côté pratique au travers des 26 ha de parcelles herbagères et cultivées qu’il a planté en deux phases : 320 merisiers, sorbiers des oiseleurs, chênes et hêtres sur 15 ha plus 2 ha de fruitiers dans la vallée en 2009 puis, en 2013, 120 cormiers alignés sur 8 ha au flanc du coteau qui domine le lycée. « Les plants ont été offerts par l’association des cormiers fruitiers forestiers (AC2F) de Ligny-en-Barrois dans la Meuse en partenariat avec la Fondation Yves Rocher », explique le pédagogue. « Chaque arbre est équipé d’un tuteur et protégé d’un corset métallique pour empêcher l’abroutissage par les moutons qui occupent le parcellaire ». Les essences n’ont pas été choisies au hasard mais en fonction de leur capacité d’adaptation au contexte pédo-climatique local. « Le cormier est connu pour sa résistance à la sécheresse. On l’a mis sur les pentes exposées au soleil de manière à anticiper les effets du réchauffement climatique ». Initialement, Bertrand Cailly voulait ce couvert arboré pour apporter de l’ombre à son cheptel de laitières rustiques et de brebis mérinos. Mais il a très vite perçu tous les bienfaits de ces lignes parallèles sur les sols et la biodiversité, notamment la multiplication des lombrics et des insectes utiles. Ce jour-là, la démonstration a été probante pour la poignée d’agriculteurs inscrite à ce stage. Une poignée, c’est peu, mais c’est peut-être le semis de la renaissance d’une campagne plus écologique.

Patrice COSTA

Président de l’Association française d’agroforesterie, directeur d’Arbre et paysage du Gers, Alain Canet milite depuis plus de vingt ans pour cette pratique culturale bourrée de qualités et qui ne date pas d’hier… « On déstabilise les idées reçues »

Voilà qu’on retrouve les vertus de la haie, des prés-vergers ou de l’arbre champêtre, bref de la campagne d’autrefois…

Pas tout à fait, car on a toujours inventé les terroirs dont on avait besoin. Mais l’agriculture industrielle n’a pas jugé utile de conserver ce formidable outil de production qui s’appelle l’arbre. On a beaucoup déconné avec le remembrement, hélas… Il faut désormais construire le paysage rural de demain en s’appuyant sur des principes élémentaires qui font que les arbres ne sont pas des intrus, mais des alliés, des intrants naturels comme on l’avait déjà compris à l’époque romaine.

L’agroforesterie s’applique-t-elle à toutes les formes de productions ?

Absolument, la vigne, le maraîchage, les céréales, le lait, la viande, les élevages de volailles… Les poulets ou les œufs sont pleins d’oméga 3, les bestioles ont couru, ont mangé de l’herbe diversifiée, des feuilles, des fruits… Plus de biodiversité disponible, c’est moins de consommation d’aliments basiques, moins de pathologies et plus de production. Chaque plantation d’arbre, en alignement ou autre recrée un petit écosystème. Et ça marche sur presque toutes les cultures et l’élevage.

Outre le ministère, la recherche agronomique semble intéressée, un peu comme si elle redécouvrait l’eau tiède…

Notre métier remet à plat quelques évidences, mais en contrepartie il se heurte à de nombreuses difficultés : nous passons notre vie à justifier des choses qui tombent sous le sens. Depuis que l’agroforesterie prend un élan sérieux en France et en Europe, on nous cherche des poux dans la tête. Quand on dit qu’il faut privilégier l’activité biologique des sols, on dérange forcément les puissants lobbys de l’agrochimie, sans parler des mentalités qui ont été formatées par des années de productivisme.

Cette méthode que vous défendez attire plutôt les exploitations qui ont opté pour labio…

Pas vraiment. On constate un mouvement de fond qui concerne aussi les agriculteurs installés en conventionnel, car ils sont de plus en plus sensibles à la santé de leur capital sol, à la réduction des phytosanitaires, aux problèmes de l’érosion. Aujourd’hui, les sols trop travaillés se retrouvent souvent dans les rivières… Sur ce point, nous sommes convaincus du bien-fondé des semis directs sous couverts végétaux qui permettent de réduire les intrants et de limiter l’érosion tout en maintenant les rendements.

Le système est donc rentable…

Bien sûr ! Une exploitation agroforestière de 100 ha produit autant de biomasse qu’une ferme conventionnelle de 140 ha où arbres et cultures sont séparés, avec en plus l’avantage de diviser par trois les charges. Chez les paysans qui ont adhéré au système, les marges nettes sont sensiblement plus intéressantes, malgré trois ou quatre premières années difficiles puisqu’il faut d’abord remettre un sol en fonctionnement. Mais après, les résultats économiques sont bons, comme ceux obtenus sur la respiration des sols, l’infiltration d’eau, la captation de carbone et d’azote. En outre, la production de bois d’œuvre, de bois de chauffe ou de fruits constitue un complément de revenu pas du tout négligeable. Tous ces avantages contribuent à déstabiliser les idées reçues…

Propos recueillis par P. C.

2015 a été estampillé « année internationale des sols » par les Nations Unies.

Pas par hasard… Le « burn out » du lombric

Trop travaillés, labourés en profondeur, maltraités, sous perfusion d’engrais, les sols sont au bord de l’overdose. Leur taux de matière organique moyen a été divisé par deux ou trois en Bretagne ou dans les grandes plaines céréalières de culture intensive.

Déstructurés, ils ne captent plus de carbone, ne retiennent plus l’eau des précipitations qui, en déboulant sur la patinoire des surfaces artificialisées de l’étalement urbain, file gonfler les rivières et noyer les habitations des riverains… Illustration récente en Languedoc-Roussillon.

Les techniques agroforestières redonnent vie aux sols et confiance aux lombrics, ces auxiliaires essentiels de la fertilité de la terre.

« Un semis direct sous couvert d’arbres apporte après fauchage de la matière organique aux décomposeurs qui finissent par se multiplier », souligne Yves Bacheviller.

À Pixérécourt, cet agronome de la Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher a aussi évoqué les autres services rendus par les feuillus, notamment la production de bois, non sans alerter les participants sur l’entretien nécessaire de ces plantations et le retour d’investissement.

Peu de formateurs

« Le souci de la viabilité économique et de la rentabilité de la parcelle doit primer avant de positionner les alignements sur une prairie ou une culture intercalaire. Il faut absolument prendre le temps de la réflexion avant le montage du projet car même si les arbres poussent plus vite qu’en milieu forestier, ils ne sont productifs en bois d’œuvre ou énergie qu’après 30 ou 40 ans ». Même chronologie dans le cas d’une truffière. Bref, on ne s’engage pas dans cette voie à la légère. Autre frein, les spécialistes sont encore trop peu nombreux pour former en amont les paysans motivés. Surtout si l’objectif affiché par leur ministère de tutelle est d’atteindre 1 million d’ha en agroforesterie d’ici 2050.

L’association lorraine Arbracoop organise en début d’année un cycle de trois conférences sur ce thème le 6 février, le 6 mars et le 10 avril à partir de 20 h 30 au Château des lumières à Lunéville. Au menu, la fertilité des sols, l’agroforesterie et les vers de terre. Entrée libre.

Inscription et renseignements sur www.arbracoop.coop

P. C.

 



Hannonville-sous-les-Côtes Les cormiers du Parc naturel de Lorraine

24/11/2014  De Gravelotte à Ronvaux, les maires adhèrent au plan cormier.

Le cormier objet de toutes les attentions.

Vendredi 21 novembre, à l’Écomusée, le Parc naturel régional de Lorraine a honoré les communes du secteur ayant adhéré à sa nouvelle charte 2015-2027 en leur offrant un cormier à planter sur leur territoire. Le vice-président du Parc, Henri Poirson, également maire de Dieulouard, a présidé la réunion des maires des villages concernés en compagnie d’Anne Philipczik, chargée de mission paysage aménagement, et de Nicolas Lambert, factotum de la journée. Partenaire de la mission, l’association Cormier fruitier forestier (AC2F) de Ligny-en-Barrois était représentée par son président, Fabrice Varinot.

Le vice-président du Parc a présenté à tous la mission : associer les communes adhérentes à la préservation du patrimoine arboré, essentiel au maintien et à l’enrichissement des corridors écologiques permettant le déplacement des espèces. Tout en symbolisant le Parc, le cormier enrichira chaque commune. Essence oubliée donnant un bois précieux, il offrira une floraison printanière abondante mellifère et déploiera un feuillage flamboyant en automne toujours plus majestueux avec le temps.

Le sortir de l’oubli

Un spécimen en pot du cormier a été mis en lumière par Fabrice Varinot. L’association AC2F qu'il préside travaille avec l’INRA au niveau national pour sauver ce bois d’ébène d’Europe de l’oubli et éviter sa disparition. Avec AC2F, le cormier renaît déjà de Ligny-en-Barrois à Pixérécourt avec 16 ha de cormiers plantés dans un contexte agroforestier.

La paysagiste du Parc, Anne Philipczyk, a vanté en vidéo les mérites du cormier. Peu fragile dès qu’il a « accroché », il s’adapterait facilement au changement climatique et pallierait la disparition progressive des hêtres et chênes de nos régions.

Les maires des communes ont apprécié la présentation plurielle de l’événement et ont goûté un peu d’alcool issu des fruits du cormier avant de recevoir le petit arbre en pot pour leurs communes. C’est la Sainte-Catherine, moment propice aux plantations, le temps idéal pour planter un cormier.

En terrain riche et en pleine lumière

« À la Sainte-Catherine, tout arbre prend racine. » Le cormier peut donc être planté tout de suite. Si on lui prévoit une plantation printanière, il peut attendre tel que, avec son pot, planté en extérieur. Ses racines seront préservées du froid hivernal si son pied est couvert de débris végétaux divers : bois raméal fragmenté, plaquettes de bois déchiquetées, débris de paille ou autres. Il devra alors être planté en mars avant la montée de la sève.

Le cormier s’adapte à tous terrains, limoneux, calcaires ou gréseux mais il se déploiera davantage en terrain riche.

Pour favoriser sa croissance, l’endroit doit être lumineux et loin des arbres déjà en place qui pourraient le priver de lumière.

Dès l’endroit choisi pour sa plantation définitive, un trou de 40 cm dans les trois dimensions y sera creusé. Si l’endroit est habité de mulots, pour l’en préserver, il est judicieux d’y disperser du verre pilé tant au fond qu’à son pourtour en surface. Le plant de cormier sera alors sorti de son pot sans casser la motte autour de ses racines et disposé en terre. Il suffit de combler les manques de terre et de tasser légèrement du talon. Le bas de la tige visible quand il est en pot doit être aussi visible dès qu’il est en terre. Le terrain autour de son pied doit être régulièrement désherbé au moins pendant la première année pour ne pas entraver sa croissance.

S’il est planté maintenant, il est inutile voire néfaste de l’arroser. Ses racines seront protégées des gels hivernaux par des débris végétaux. S’il est planté au printemps et qu’il fait trop sec, un petit arrosage lui sera bénéfique. Il doit être surveillé un an ou deux après sa plantation. S’il faut le protéger du gibier, il est judicieux de prévoir une protection de sa tige en l’enveloppant « large » car même sa tige aime l’espace.

Pour plus de renseignements, AC2F peut être sollicité. M. Gérard de Vigneulles aussi : il a planté cent cormiers dans sa forêt des Paroches.

 

Un cormier pour les 40 ans du PNRL de Beaumont

08/12/2014   Un cormier pour les 40 ans du PNRL de Beaumont

Distribution des arbres à planter dans chaque commune du Parc naturel régional de Lorraine.

Patrick Jeannot, responsable de la mission aménagement durable au Parc naturel régional de Lorraine et ses collègues Nicolas Lambert, chargé de mission sensibilisation des habitants épaulé par Gabriel Charvet, ont reçu une cinquantaine d’élus des communes environnantes.

En effet, le Parc fête ses quarante ans et il vient de renouveler une nouvelle charte par les 190 communes le constituant. Afin de sensibiliser les décideurs au bien-fondé du maintien de l’arbre dans nos paysages, il a été choisi de leur offrir un arbre. C’est une espèce rare, mais présente sur le territoire du Parc, qui a été retenue : le sorbus domestica, dénommé au 18e siècle l’Ebène d’Europe. Appelé couramment cormier domestique, ce feuillu précieux introduit par les Romains lors de leurs conquêtes, possède ainsi bien des atouts, notamment deux majeurs : une grande plasticité quant aux différents types de sols, ainsi qu’une frugalité reconnue en eau. L’association Cormier Fruitier forestier (AC2F) de Ligny-en-Barrois est également présente pour cette distribution d’arbres, afin de répondre aux questions des élus qui découvrent pour beaucoup d’entre eux cette essence oubliée.

Membre du groupe d’étude «fruitiers forestiers» encadré par l’Institut national de Développement forestier, l’association travaille aussi avec l’INRA et possède un verger de collection de 3 hectares dans le sud – ouest de la Meuse ainsi que différentes parcelles d’essais.

L’arbre hors forêt est également étudié au travers de plantations dites « en lignes » avec le Pays Barrois, en agroforesterie également, au lycée agricole de Pixérécourt.

Une eau-de-vie à base de cormes (fruit du cormier) est proposée à la dégustation à l’issue de la réunion ; encore une ressource de cet arbre décidément bien singulier.

EST REPUBLICAIN 09/10/2014

Inauguration- L’Association cormier fruitier forestier (AC2F) bénéficie dorénavant d’une aire d’accueil à Hévilliers. Un bâtiment d’accueil « made in Barrois »

Des bois locaux ont été utilisés pour la construction de cette charpente. Ne nécessitant aucune protection chimique, ni entretien, ce bâtiment se veut exemplaire à plus d'un titre.  

Sous un soleil éclatant et devant une cinquantaine d’élus et d’invités venus inaugurer la nouvelle aire d’accueil de l’Association cormier fruitier forestier (AC2F), son président précisait dans ses premiers mots : « bienvenue à tous, chez nous, au sein du verger à graines de cormiers d’Hévilliers, de ses parcours pédagogiques et de son aire d’accueil enfin terminé. Vous êtes désormais ici chez vous, car les lieux sont toujours maintenus accessibles ». Un historique de la genèse du projet de l’association fut également rappelé avant qu’une description du bâtiment, nouvellement construit par deux entreprises locales soit commentée par son président. « L’utilisation de bois locaux sonnait pour nous comme une évidence, ainsi les piliers porteurs proviennent des hauteurs de Bar-le-Duc, la charpente est construite en sapin de Douglas de la forêt de Montiers, les voliges sont en sapin et pins de pays ; tous ces bois ont été sciés et débités à la scierie de la Varenne de Le Bouchon. Seul le toit et son lanterneau sont recouverts de tavaillons en mélèze provenant d’un pays où cette essence croit très lentement (Sibérie), condition Sinéquanone d’une très grande longévité ». Et de poursuivre : « Un exemple de savoir-faire et une réelle volonté de faire travailler des acteurs évoluant sur nos territoires », rappelant que le syndicat mixte du Pays barrois les a accompagnés également sur ce projet d’un coût global d’environ 30.000 €. Une fois les co-financeurs publics trouvés : Andra : 5.000 €, CG55 : 5.000 €, chambre d’agriculture : 2.500 €, Codecom Haute-Saulx : 1.000 € et l’appui de Sylvobois (Syndicat des forestiers privés de Meuse), les fonds Européens du Feader ont pu doubler l’enveloppe et clore ainsi le budget de financement. « Sans l’appui de ses animateurs, nous ne serions pas là aujourd’hui. Dorénavant nous sommes capables d’accueillir correctement nos différents publics ici ». Les bénévoles et les invités ont ensuite porté un toast à ce nouvel équipement, au cormier et à sa promotion.

 

EST REPUBLICAIN - 17/06/2014

Nature - Hévilliers Loup en vue à Hévilliers ?

Les bénévoles de l’AC2F ont installé les différents panneaux de l’ONCFS en forêt.

Et de six ! Les bénévoles de l’association cormier fruitier forestier (AC2F) viennent d’installer 16 panneaux permanents consacrés aux animaux sauvages de nos régions portant ainsi le nombre de parcours pédagogiques à six. Parmi tous ces portraits qui se dévoileront aux visiteurs, celui d’un animal absent pendant près d’un siècle de notre territoire y prend toute sa place, c’est le «'canis lupus lupus »', autrement dit, le loup gris commun. Cette sous-espèce, qui se partage le continent européen avec deux autres sous-espèces inféodées à la grande Russie (plus précisément canis lupus communis pour la Russie et canis lupus albus pour la Sibérie) révélera une partie de ses secrets aux promeneurs venus en libre accès sur le site. C’est aussi le fruit d’un partenariat fructueux avec l’Office national de la chasse et de la Faune Sauvage qui a autorisé l’association AC2F à reproduire ses plaquettes consacrées à la faune sauvage de nos régions pour le plus grand bénéfice de tous.

EST REPUBLICAIN 20/03/2014

Ligny-en-Barrois   L’arbre sort de la forêt

Les jeunes bac pro Forêt de Bar-le-Duc ont planté une ligne de cormiers sur le site de Ligny-en-Barrois.

L’Organisation des nations unies a choisi le jour du 21 mars pour mettre la forêt, l’arbre et le bois à l’honneur partout dans le monde ainsi que leurs apports majeurs dans nos vies.

En France, la Journée internationale des forêts aura lieu pour la première fois demain. Elle est organisée par l’Office français de la Fondation pour l’éducation à l’environnement en Europe (of-FEEE), qui œuvre depuis 30 ans pour le développement durable. Le cinéaste Jacques Perrin est le parrain officiel de cette première journée. Durant cette semaine, 26 événements sont programmés en Lorraine.

En Meuse, c’est le projet de plantation en ligne porté par l’AC2F qui a été retenu. Ainsi, les élèves de l’EPL de Bar-le-Duc en bac pro Forêt ont installé lundi dernier une ligne de cormiers en bordure d’un parc de vaches allaitantes (sur 570 mètres) au lieu-dit « Le cul de chaudron » à Ligny-en-Barrois ; ainsi qu’un regarni d’une ligne de ripisylve en fond de vallée, au même endroit.

Ici, le développement durable n’est pas qu’un simple slogan : piquets, plaquettes forestières, potets travaillés, protections, tous ces matériaux et services ont été fournis par des entreprises installées dans un rayon de 10 kilomètres autour du site. Fabrice Kennel, le propriétaire du lieu a déjà engagé sa ferme dans le plan « écophyto » visant à réduire les doses de produits phytosanitaires dans ses champs en rejoignant le réseau Dephy (réseau de Démonstration, expérimentation et production de références sur les systèmes économes en phytosanitaires) piloté par la Chambre d’agriculture en collaboration avec l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques). Il est l’un des premiers agriculteurs à innover avec ce type de plantation dite en ligne, qui produira un bois d’œuvre hors forêt. Le paysage de cette vaste plaine sera modifié pour un bénéfice réciproque de tous les utilisateurs de ce lieu si prisé des promeneurs. Le conseil général de la Meuse, le Pays barrois, la Fédération des chasseurs et les fonds EDF d’accompagnements économiques du labo, ont financé ces projets pilotes.

Ligny-en-Barrois   Une ligne d’arbres plantée

Dans le cadre de la Journée internationale des forêts de l’ONU, l’association du cormier fruitier forestier (AC2F) a lancé le projet de planter des cormiers au lieu-dit « Le Cul de chaudron » avec les élèves de l’EPL-Agro de Bar-le-Duc. En page Ligny-en-Barrois.

EST REPUBLICAIN 07/03/2014

Dammarie-sur-Saulx    Plantons des arbres pour la planète

C’est dans un champ de céréales, en bordure de chemin, que les jeunes plants viennent d’être installés.

La date était fixée depuis fort longtemps, le premier lundi de mars à quelques jours du printemps, et de la Journée internationale de la femme. En effet, les responsables des magasins franchisés de la marque de produits cosmétiques naturels de La Gacilly et leurs clientes volontaires des agences de Saint-Dizier, Bar-le-Duc, Commercy, Vitry-le-François, Charleville-Mézières et de Metz Serpenoise, avaient choisi de soutenir cette fois une démarche originale en soutien avec l’Afahc (Association française des arbres et des haies champêtres).

Ils sont en effet engagés avec leur Fondation d’entreprise et l’Institut de France, dans un programme international de plantation d’arbres (50 millions d’arbres pour la planète).

Après un co-voiturage et une collation de bienvenue sous le préau devant l’église du village, c’est à pied que le groupe s’est rendu dans la plaine voisine de Dammarie pour travailler sur les terres d’un jeune agriculteur exploitant, Nicolas Soyer. Après un rappel des consignes de plantation, c’est sur ce projet innovant de plantation dite « en ligne », qu’armée de bêches, une trentaine de femmes accompagnée d’enfants ont planté sur plus de 600 mètres du cormier en ligne, fixés des protections anti-gibier et ont ensuite paillé chaque plant avec de la plaquette forestière locale avec des membres de l’Association cormier fruitier forestier (AC2F).   

La dizaine d’enfants venus du collège de Raucourt dans les Ardennes avec leur principal, Eric Evrard, s’étaient joints au groupe de planteurs, afin de mettre en pratique leur thématique choisie pour cette année. Les échanges toujours enrichissants se prolongèrent après le retour au point d’accueil autour d’un verre et la satisfaction pour beaucoup d’avoir participé à une première avec ce nouveau concept de plantation d’arbres « hors forêt » chez un « agroforestier » un peu singulier.